Prendre le temps pour pénétrer l’âme d’une oasis et comprendre l’importance de l’eau comme élément structurant de l’espace et de la société. Se balader à pied ou en VTT sous l’ombre des palmiers-dattiers, pour croiser des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux, afin de lire au fond d’un regard la curiosité et la joie de la rencontre. Se rendre compte que l’autre nous découvre aussi comme étrange et différent, devenant ainsi un observateur observé.

Prendre le temps de saisir ces moments d’échange des codes de l’autre et de soi-même, afin de saisir la beauté d’une rencontre comme instant de voyage; instant furtif où l’on apprend de l’autre plus qu’on ne lui apporte.

Prendre le temps de se remettre en question à travers le temps de l’autre. Adopter un instant le temps de l’autre qui n’est pas né agendé, ni informatisé, pour découvrir, pour vivre les rendez-vous spontanés avec l’autre et avec soi-même.

Prendre le temps de découvrir les dédales des médinas, les quartiers off et pas in. S'arrêter un instant pour taper sur un ballon en même temps que les gamins d’un quartier ; remplir avec eux la rue de vie et d’usage de l’espace public que les temps modernes ne permettent plus de vivre chez vous.

Prendre le temps de flâner le long des plages d’Essaouira, en surfant sur le vent et les odeurs de poissons grillés.

Prendre le temps de traverser des cols et des vallées, des villages en pisé ou en pierres sèches, des azib (pâturages de haute montagne) et se laisser surprendre par le temps des nomades qui n’est plus dans l’air du temps.