Témoignage
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La Voie lactée : une agence de voyage ? C’est peu dire si on la décrit ainsi ! qu’il me soit permis de porter ici un humble témoignage concernant la visée tant unique de cet « organe culturel » plutôt que touristique .
Je m’appelle Mustapha Laarissa, universitaire marocain, mes recherches et mes domaines d’activités scientifiques sont partagés entre philosophie, anthropologies et histoires des mémoires collectives (voir mon nom et quelques références sur Google). C’est ainsi que j’ai pu avoir le plaisir, depuis presque une dizaine d’années, de partager quelques connaissances, sensibilité, interrogations sur des passés, présents particuliers et sur le futur commun avec des gens qui avaient confié leur désir de découvrir intelligemment le monde à La Voie Lactée. Je peux parier sans hésitation qu’aucun voyageur ayant emprunté la Voie Lactée n’en a été déçu. J’ai utilisé le terme « voyageur », et non touriste à dessin : car c’est de cela qu’il s’agit en fin de compte : redécouvrir le sens large et serein du voyage comme expérience où l’on part à la découverte du monde sans préjugés, sans exotisme,
assumant même le risque de « changer » un peu, et d’abord changer notre vision des choses à la découverte de tant de pratiques, de modes de vie qui enrichissent le monde et en assurent la diversité salutaire en ces temps de mondialisation uniformisant. Mieux encore, à chaque accueil de l’autre, pendant que je m’efforçais à explique à nos hôtes un détail d’une histoire ou d’une trace du passé de mon pays, je refaisais l’apprentissage de ma propre histoire et de mon propre terroir : La Voie Lactée m’a toujours offert la chance de réapprendre, de redécouvrir mon histoire, de relire les traits de mon « identité » grâce à l’autre et en sa compagnie : cet autre voyageur qui nous fait l’honneur d’être parmi nous, pour un temps court certes mais dont l’intensité et l’effet sont incommensurables. Et, du coup, nous sommes chaque fois les hôtes de l’autre autant que lui le nôtre !
S’impose donc le devoir de saluer cette VOIE LACTEE, et à travers elle la fine intelligence, et l’ouverture d’esprit des gens qui y siègent et servent de passeur des deux rives.
Je n’irai pas jusqu’à citer leurs noms, de crainte de causer une gêne à des personnes qui ont plutôt choisi de servir plutôt que de se servir.
Un grand merci du fond du cœur, d’avoir de nouveau redonné au voyage ses lettres de noblesse et de et jeter des ponts entre différentes cultures et civilisations. Et bonne continuation.

Mustapha Laarissa, de l’Université Cadi Ayyad, Marrakech, Maroc.